Sauvons l’église de Vendrennes ! Fermée depuis 2020, notre église souffre des ravages du temps et des infiltrations d’eau. Ensemble, préservons ce patrimoine essentiel à notre village.
Une église
pour vendrennes
Donnons un avenir à notre église
Le site de l’association « UNE EGLISE POUR VENDRENNES » est créé. Nous en sommes très heureux ! Longtemps en projet, il a abouti grâce à la contribution essentielle d’un bénévole de l’association.
Nous souhaitons que ce site soit un moyen de communication entre nous tous, visiteurs et membres de l’association.
Nous essaierons de l’enrichir en apportant des informations sur l’histoire de l’église depuis sa construction jusqu’à maintenant, des informations sur son état, des informations sur la vie de l’association etc…
N’hésitez pas à apporter vos commentaires, vos réflexions et aussi vos témoignages.
NOTRE EGLISE EST TOUJOURS VIVANTE !
Agissez maintenant ! Chaque don compte pour sauver l’église de Vendrennes.
Participez à sa restauration et transmettons ce patrimoine aux générations futures. Faites un don aujourd’hui !
Actualités
CONCERT à Mesnard et à Vendrennes
ÉGLISE, tu as été témoin…
L’enfant de choeur
Que représente l’église pour vous ?
Dans quel état est l’église ?
Souvenirs…
J’aime mon église de Vendrennes
Plaidoyer pour la réhabilitation de l’église
Je tiens à l’église de Vendrennes
Etats Généraux du patrimoine religieux en Vendée
Témoignages
ÉGLISE, tu as été témoin de notre engagement dans le mariage, des baptêmes de nos enfants.
Dans le silence et le recueillement, tu as accompagné des cercueils suivis des proches du défunt, mais aussi d’une assemblée de chrétiens, d’amis, et parfois, tu n’étais pas assez grande !
ÉGLISE, tu es indispensable à notre vie de chrétien. Ton clocher, vu des quatre coins de la commune, par le son de ses cloches, nous sollicite à venir te rendre visite. Seulement il est important que tu continues d’être présente pour nous, les chrétiens de Vendrennes. C’est vital !
ÉGLISE, si tes murs pouvaient parler, ils raconteraient :
– nos leçons de catéchisme illustrées par des gravures en noir et blanc (entre autres, le diable avec sa fourche et les flammes de l’enfer !)
– nos bavardages et nos fous-rires pendant les offices, suivis de sévères réprimandes de la part des religieuses
– le claquoir avec ses « pans » qui nous invitait à nous lever, nous asseoir, nous agenouiller
– Chaque famille avait des places de bancs attitrées, pouvait arriver en retard aux offices et être sûre d’avoir une place (« olé ma piace ! »)
–Et que dire de tes ventes aux enchères à la crèche, avec les assiettes de fressure, les gâteaux, les paniers de pommes !!!
« Il faut que je me presse, pour ne pas être en retard à l’heure de la messe… »
Le petit enfant de chœur pousse la lourde porte de l’église, et se précipite à la sacristie, où il salue monsieur le curé, avant de fouiller dans le placard qui cache les soutanes et les surplis dont il s’habille… Ah ! Ces boutons ! Il y en a trop, et difficiles à mettre ! Peut-être 40 ? Ou plus ?
Au pied de l’autel, le prêtre a commencé les prières… Et il faut répondre… en latin. Pour simplifier et sécuriser son travail, l’enfant de chœur a appris les premiers et les derniers mots de sa réplique… qu’il récite d’une voix forte… baissant le ton au milieu.
L’harmonium soutient la voix du chantre. L’atmosphère est pieuse ; il fait froid, à genoux sur les marches de granit, mais il faut tenir jusqu’à la fin… On y est !
Mais ce n’est pas fini. Monsieur le curé se dirige vers une femme, seule, à l’autel de la Sainte Vierge. Pourquoi ? C’est la première fois que l’enfant de chœur se trouve dans cette situation. Il s’interroge : que dois-je faire ? Le prêtre a lu une prière, fait une bénédiction. La femme se relève. C’est fini pour aujourd’hui. Pourtant, l’enfant de chœur aimerait bien savoir quelle était cette cérémonie inhabituelle. Sa maman lui dit que cela s’appelle les « relevailles »… Et elle essaie de lui en expliquer le sens.
A des questions posées, voici les réponses du père Marie-Jo Seiller
QUE REPRESENTE POUR VOUS L’EGLISE DE VENDRENNES ?
Cette église est un héritage venu de loin. 170 ans, ce n’est pas rien ! Elle a été construite et conservée. Construite par une population qui a créé cet édifice avant même de penser au confort de leur maison particulière. Conservée par les municipalités successives depuis 1905, elle porte avec elle toute une histoire, après les guerres de Vendée qui ont amené chaque paroisse à se reconstruire puisqu’il n’y avait plus de prêtres. Cette église a été construite parmi les premières, dans ce temps de renouveau du XIXème entre 1850 et 1900. Elle a gardé le témoignage des événements traversés : la guerre de 1870, les controverses laïques, les guerres de 1914-1918, de 1939-1945, et celle d’Algérie. La liste de morts et les ex-votos en sont témoins.
Allons-nous prendre la responsabilité de perdre cette église, héritage qui a été conservé avec courage pendant un siècle et demi ? Ne fait-il pas partie de l’identité même de Vendrennes ?
Cette église est un lieu-référence pour toute la population originaire de Vendrennes.
Chaque famille possède des photos de rassemblements : Missions, accueil de prisonniers en 1945, développement des écoles catholiques, des entreprises, de l’agriculture (JAC – Jeunesse agricole chrétienne-, CMR Chrétiens en monde rural, Présence de Jean Yole, maire, sénateur et écrivain du monde rural…) À l’époque, commune et paroisse étaient aux yeux de la plupart des habitants une même identité.
Bien sûr la population évolue, et nous accueillons beaucoup de personnes qui n’ont pas connaissance de cette histoire. Ils savent ce que représente une église dans le lieu où ils ont vécu. Des jeunes couples venus d’ailleurs attendent aussi l’ouverture de l’église. Ne faisons pas comme si nous mettions les compteurs à zéro à partir d’aujourd’hui.
IL Y A MOINS DE PRATIQUANTS, ALORS POURQUOI ENTRETENIR UNE EGLISE ?
Dire que notre église ne sert qu’à une poignée de pratiquants du dimanche n’est pas juste. Les sépultures accueillent toutes les familles qui veulent passer par l’église. Cela touche une grande partie de la population. Il y a aussi des mariages et des baptêmes d’enfants ou d’adultes. Sans parler des fêtes d’anniversaires de mariages, d’ordination, ou de vie religieuse.
L’école catholique implantée à proximité immédiate de l’église souffre en ce moment de ne pas pouvoir l’utiliser pour Noël ou pour Pâques, ou pour découvrir les symboles religieux, comme l’ont fait les autres écoles alentour.
De plus une église est un lieu ouvert à tous ; et nous savons que des personnes même sans lien avec l’Église, aiment y trouver paix et recueillement.
La communauté chrétienne de Vendrennes souffre de ne pouvoir se réunir. Une salle communale est mise à notre disposition, mais cela ne peut remplacer un lieu de culte.
L’Église (avec un É) tient une place non négligeable dans la cohésion communale, par sa proximité avec les malades et les personnes âgées, par son accompagnement des familles dans le deuil… Elle contribue à transmettre des convictions personnelles de foi et de vie ensemble, le sens de la responsabilité et du bien commun.
NOTRE EGLISE PEUT ETRE SAUVEE ?
Pour conclure, je pense que notre église peut être sauvée. Cela demande un effort important dont je suis conscient. Je ne crois pas que les solutions médianes, comme garder le clocher ou le chœur soient satisfaisantes et plus économiques.
Nous sommes à un moment où il faut mobiliser toutes nos forces : une volonté politique, une implication de la population, des chrétiens et des sympathisants, une recherche des solutions économiques (subventions, mécénats, etc…). Notre association est justement là pour travailler réellement avec la municipalité et mettre en commun nos compétences et nos relations pour atteindre cet objectif.
Je me souviens qu’à un mariage, nous avions préparé l’autel la veille avec des fleurs, et dans l’allée, on avait mis des fleurs et un ruban au bout des bancs.
J’ai fait partie des équipes de balayage à l’église. On arrivait avec son balai et un chiffon. On en avait pour deux heures environ. Après, on se rassemblait à la sacristie ; une avait emporté un thermos de café, d’autres avaient emporté des gâteaux faits maison, et on discutait pendant une demi-heure.
À Noël, il y avait la crèche qu’on allait visiter à l’église.
Dans une commune, s’il n’y a pas d’église, il n’y a pas de baptême, pas de mariage, pas de sépulture. C’est triste.
MR
J’ai grandi à ton ombre et sous ta protection. Quand il y avait de l’orage, les parents disaient : « Ne crains rien, l’éclair tombera sur le paratonnerre de l’église. »
Tu faisais partie du décor, de mon espace de vie.
Comme enfant de chœur, j’allais souvent chez toi : pour le catéchisme parfois ; mais aussi le matin, de bonne heure, pour servir la messe de Mr le curé GABORIT ; pour les sépultures, les mariages et les baptêmes, et bien sûr les dimanches, avec la grand-messe et les vêpres. Comme enfant de chœur, on faisait partie de la maison.
Le dimanche, que j’aimais beaucoup, c’était un jour de fête. Tout le monde était « endimanché ». On sortait les tenues, la cravate… Nous recevions la grand-mère qui avait fait plusieurs kilomètres ; après la distribution de la communion, elle venait prendre son petit déjeuner avant d’aller à la grand-messe. Le rassemblement de toute la paroisse me mettait en joie, car nous nous retrouvions nombreux, nous donnions des nouvelles de chacun, et cela se terminait souvent au café pour les hommes !
Tu m’as accompagné toute mon enfance… Comment pourrions-nous t’oublier ?
C’est moi, qui aujourd’hui veux t’accompagner pour te redonner une vraie jeunesse !
J’aime mon église de Vendrennes !
MJS
Eglise de VENDRENNES – Plaidoyer personnel pour sa réhabilitation.
Erigée en 1856 pour remplacer celle de 1629 elle est consacrée en 1876 sous le vocable de :
NOTRE-DAME-DE-L’ASSOMPTION
Ce monument religieux propriété de la commune de Vendrennes depuis le début du 20ème siècle à la suite de la promulgation des lois dites des « Inventaires » sur la séparation de l’église et de l’état est actuellement interdit, temporairement, à l’accès du public par arrêté municipal en raison « d’un risque avéré de fragilité de la structure » depuis le 12 Octobre 2020. Décision administrative qui empêche « De Facto » l’exercice du culte auquel ce monument est dédié.
Les documents généalogiques en ma possession, qui remontent jusqu’aux années 1650, m’incitent à penser que mes ancêtres familiaux se sont installés à Vendrennes dans la deuxième moitié du 18ème siècle. Tous membres de la communauté paroissiale ils ont assidument fréquenté l’église de Vendrennes : l’église ancestrale. Elle fut celle de leur Baptême, de leur communion, de leur mariage, de leur pratique dominicale et de leur cérémonie de sépulture, génération après génération.
En cette église :
- Mes parents m’ont conduit, sur les fonts baptismaux où ils avaient eux-mêmes été baptisé
- J’ai fait ma première communion.
- J’ai prononcé ma profession de foi.
- J’ai été affermi dans la grâce du baptême par le sacrement de confirmation.
- J’ai reçu le sacrement du mariage.
- J’ai eu l’immense privilège de participer aux offices en qualité « d’enfant de cœur » 5 années durant mon enfance.
- J’ai accompagné mes parents, mes grands-parents, et de nombreux membres de ma parentèle pour leur dernier voyage sur terre.
- J’ai souvent eu l’occasion – encore tout récemment avant la fermeture – d’y accompagner des relations familiales ou amicales dans le deuil d’un être cher, dans la joie d’un évènement festif ou de toute autre commémoration.
Elle fut l’église de mon enfance et de ma prime jeunesse : Notre église familiale
Aussi, eu égard à la somme incalculable des souvenirs émus qui me rattachent et me lient par le cœur à l’église paroissiale de ma commune de naissance :
Elle est devenue et elle restera : Mon église
Alors je me pose cette angoissante question que j’adresse en même temps à l’administration communale en charge de son entretien structurel et à toutes les instances publiques intercommunales, départementales, régionales, nationales susceptibles de la soutenir :
« Quid » de son Avenir ?
Au-delà du caractère religieux, une église est pour une commune un élément incontournable de sa fiche identitaire, tout à la fois : historique, Patrimonial, géographique, religieux, social, humain, quotidiennement relationnel pour ses habitants. S’il fallait avancer une preuve de cette affirmation, on pourrait évoquer les très nombreuses émissions de télévisions – historiques, sportives, culturelles, économiques, touristiques, récréatives – dont les auteurs sont bien souvent très éloignés de la religion et qui à l’évocation d’une ville ou d’un village, diffusent en toute première image, celle de son église en commentant son importance architecturale, historique, culturelle et sociale. Les cloches de nos églises rythment nos vies. Elles nous situent dans l’heure du temps, elles carillonnent nos fêtes et nos joies, nous accompagnent jusqu’à notre dernière demeure et leur tocsin peut nous prévenir des graves dangers menaçant les populations.
Au regard de cette indubitable constatation, aux souvenirs qu’elle évoque, à l’émotion sentimentale qu’elle provoque au cœur des Vendrennais d’hier et d’aujourd’hui, il n’y a qu’une seule réponse possible :
L’église de Vendrennes fait partie de l’âme identitaire de la commune.
Elle doit être sauvée de la ruine, réhabilitée et rendue à sa destination première.
Qui pourrait un seul instant envisager de la laisser en l’état devenir un danger pour son environnement riverain (école, habitations, salle municipale, stationnement) ou pire encore, la voir démolir et ainsi faire de la commune de Vendrennes une entité géographique purement administrative sans âme ni point de repère ? Peut-être une des rares communes en France (sinon la seule) à ne pas avoir d’église. Se faisant, elle renierait son histoire.
Ce petit plaidoyer strictement personnel, n’engage bien évidemment que son auteur, mais je suis convaincu que de nombreux habitants de la commune ou bien Vendrennais de souche et de cœur pourraient bien y reconnaitre leurs propres sentiments.
Il apparaitrait souhaitable que le plus grand nombre puisse s’exprimer à ce sujet. Pourquoi pas une supplique en forme de pétition auprès du conseil municipal de la commune, seul qualifié en sa qualité de maître de l’ouvrage, à pouvoir assumer la responsabilité d’un chantier de remise en état et aux normes de sécurité du bâtiment.
Si un tel document voyait le jour, je le signerais volontiers des deux mains. Mais en ce qui me concerne, mon inexorable avancée en âge et les insuffisances physiques et intellectuelles qui en découlent quotidiennement, auront pour effet de limiter à cette simple signature et au modeste témoignage de ces quelques lignes, mon action militante active en faveur de la réhabilitation de l’église de Vendrennes en vue de sa prochaine ouverture au public et à l’exercice du culte objet de sa première destination.
Fait et rédigé en ce jour 15 Août 2022 : Fête de l’assomption de Notre-Dame
Un habitant et paroissien de VENDRENNES de 1943 à 1969
CL
Je tiens à l’église de Vendrennes, l’église de mes grands-parents, l’église de mes parents, mon église. C’est là que j’ai été baptisé, que j’ai fait ma communion, ma confirmation; que je me suis marié. Je me souviens vaguement des missions qui rassemblaient tout le village.
J’ai ensuite quitté Vendrennes pendant plus de 45 ans . J’y revenais régulièrement, pour voir ma famille et mes amis; pour des mariages, des sépultures…que j’animais parfois… Mais quand je suis revenu y vivre, l’église était fermée, par arrêté municipal. Et même si je suis beaucoup moins assidu en ce qui concerne la pratique religieuse, je trouve très dommage qu’un édifice comme notre église n’ait pas été suffisamment entretenu depuis des décennies, au point d’être fermé. Bien sûr que la rénovation va coûter cher, mais c’est, je pense, un patrimoine à conserver, propriété de la commune… Qui ne s’arrête jamais dans une église, pendant des vacances? ou pour prendre un peu de temps, pour se poser? Qui n’a pas envie de se marier dans l’église de sa commune ? de faire la sépulture de ses proches dans l’église de sa commune?
Dieu merci, l’association » Une église pour Vendrennes » semble faire bouger les lignes…
JL